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Mettre fin aux expulsions forcées au Cambodge

Elles s'appellent Vanny, Mai, Sophal, Hong ou encore Heap. Elles sont cambodgiennes et comme des milliers d'autres enfants, femmes et hommes, au Cambodge, elles risquent d'être expulsées de force de leur foyer ou de leur terre, au nom du développement économique, pour le profit de notables locaux ou d'investisseurs étrangers.

Amnesty International les a rencontrées, les a écoutées au cours de plusieurs missions de recherche dans ce pays, pour produire un rapport intitulé "Expulsions et résistance au Cambodge".

Mai, Sophal, Hong, Vanny et Heap ont témoigné dans ce rapport. Leurs demandes sont simples : elles veulent récupérer leurs terres et leurs maisons et préserver ce qui reste de leur existence.

Elles vivent souvent dans une extrême pauvreté, ont parfois tout perdu mais elles ont choisi de dire stop et de se battre pour que cesse la pratique des expulsions forcées au Cambodge. Elles ont choisi de lutter pour leurs droits et pour leur dignité.

Comme elles, plus de 400 000 personnes auraient ainsi été expulsées de chez elles au cours des 9 dernières années.

C'est pour soutenir leur combat qu'Amnesty International a lancé une pétition sur Change .org qui appelle le Premier ministre cambodgien à mettre tout en œuvre pour que cessent les expulsions forcées et que les habitants des bidonvilles soient écoutés et leurs droits respectés.

En 2011, les mobilisations locales et internationales avaient permis de suspendre des expulsions à Phnom Penh et d'obtenir des indemnisations aux familles pour qu'elles puissent construire de nouveaux logements. Comme l'a rapporté l'une d'entre elles "beaucoup de gens pensent que c'est le premier succès des manifestations populaires, et c'est également une expérience et un exemple formidable pour les autres communautés cambodgiennes dans tout le pays. Quand nous avons décidé de lutter pour nos terres et nos maisons, nous n'avons pas pris ça comme un jeu. Nous nous sommes donnés à fond car une défaite aurait un effet désastreux sur le courage des autres communautés. Au contraire, si nous gagnons, cela renforcera beaucoup la motivation et le moral des autres communautés".

Ensemble, nous pouvons soutenir leur combat et mettre fin à la pratique des expulsions forcées au Cambodge.

Amnesty International-France
31/10/2012

Commentaires

 Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété. Un droit mondial supranational est nécessaire pour la protection de tous les droits humains. Daniel

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