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(75,3) Novembre 2002

CONSERVATION DU LAIT AU SENEGAL
(dossier n° 02.09.SN)    

Sommaire du Fonds Mondial

L'ADYD ou Association pour le Développement de Yang-yang et Dodji est une ONG sénégalaise qui a son siège à Dakar. L'existence juridique de l'association est reconnue par les autorités administratives sénégalaises depuis le 9 novembre 1995. L'association dispose à Dahra d'une antenne opérationnelle constitué d'un bâtiment en béton et comprenant 5 pièces dont une grande salle pouvant servir de lieu de formation.

L'ONG ADYD accueille parmi ses membres une seule association villageoise par ville et village. L'association doit disposer au minimum de 50 membres adhérents.

Les projets de l'ADYD concernent le département de Linguère au cœur de la zone sylvopastorale, soit une superficie de 19.129 km² pour une population de 157.067 habitants dont plus de 60 % sont des femmes avec une densité de 8,5 habitants par km².

L'ONG ADYD travaille actuellement sur 2 grands types de projets de développement :

  • des projets d'alphabétisation fonctionnelle qui ont permis la formation depuis 1997 de 80 groupements auprès de 1800 personnes dont 80 % de femmes. Cette zone a actuellement le taux d'analphabétisme le plus faible.
  • Des projets liés à l'augmentation de la production de lait et à l'installation de micro-unités de transformation laitière dans la zone sylvopastorale. Ce type de projet consiste à acheter du lait frais qu'il faut aller transformer ensuite à la laiterie installée à Dahra (260 km de Dakar). Les activités de cette unité ont démarré au mois d'août 2000 en pleine saison des pluies, période d'abondance de l'offre de lait dans la zone. Le lait acheté est stérilisé, pasteurisé, fermenté, caillé et mis en sachets. Il est vendu ensuite sur la place de Dahra et dans d'autres localités également comme Kaolack et Dakar. Cette opération est un véritable succès qui se poursuit finalement même en saison sèche. Plus de 100 femmes fournissent le lait régulièrement. Elles sont payées chaque quinzaine. Plus de 90 litres de lait par jour en moyenne sont ainsi traités.

Selon Thiayédia NDIAYE, responsable de la gestion des programmes de l'ONG ADYD, l'avantage de ce deuxième type de projet est qu'il permet des débouchés sûrs à des femmes très démunies, qui ne vivent que du produit de la vente de lait d'une à deux vaches qu'elles exploitent. Elles ont quitté leur village parce qu'elles étaient divorcées, veuves ou abandonnées par leur mari. Elles ne disposent plus de bétels pour vivre dans les villages.

Beaucoup de villages membres de l'ADYD ne bénéficient pas encore de ce projet du fait de leur éloignement de la ville de Dahra à savoir 20, 30 et 40 km. La collecte de lait sur de telles distances demande de résoudre les problèmes de conservation et de transport du lait. L'ADYD porte son attention actuellement sur un procédé de conservation avec un produit appelé la lactopéroxydase qui permet une bonne conservation du lait frais dans les régions tropicales pour une durée de 7 à 10 heures et sous des températures allant jusqu'à 40° C. Ce temps serait suffisant pour acheminer le lait jusqu'à la laiterie d'ADYD.

Un groupement membre de l'ADYD dénommé " Groupement des Éleveurs-Producteurs de Lait dans la zone de Dahra-Djolof et environnants " est membre du Fonds Mondial de Solidarité contre la Faim depuis avril 2000 et sollicite actuellement le financement d'un projet pouvant s'inclure dans le Programme de l'ONG ADYD sur la conservation du lait.

Actuellement, les activités du groupement vont à l'embouche laitière, à la vente de beurre laitier et à la vente du lait à la laiterie de Dahra.

Plus précisément, le dit groupement demande un financement pour l'acquisition de ferments lactiques pour la fabrication du lait caillé, de la lactopéroxydase pour conserver le lait, de glacières pour augmenter la capacité de livraison, et d'un stock rotatif d'aliment du bétail pour assurer la disponibilité en lait durant la saison sèche de décembre à juillet chaque année.

L'administrateur bénévole en charge de ce dossier pour le Sénégal (à savoir le rédacteur de ces lignes : Christian TRIANNEAU) correspond avec l'ONG ADYD pour différentier clairement le projet dudit groupement du projet de l'ONG ADYD. Seul le projet du groupement sus-nommé (comprenant les 10 personnes adhérentes) sera pris en considération pour le financement. L'ONG ADYD doit se positionner en tant qu'expert et structurer d'encadrement du projet mais pas en tant que destinataire du financement. En effet, le Fonds Mondial de Solidarité contre la Faim n'est pas un bailleur de Fonds mais une structure mutualiste de financement de microprojets liés à l'autosuffisance alimentaire, auprès d'adhérents au Fonds Mondial réunis en groupements.

Christian Trianneau

 

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