le kiosque

plan de cette partie du site - autres langues - sommaire

Citoyenneté mondiale - Registre des Citoyens du Monde - ASCOP - Congrès des Peuples
Courrier des mondialistes


Qu'en est-il des libertés de circuler ? - Ma conviction - Terrorisme et Islam - Dans le sens de l'histoire - Fedéralisme pour les Québécois ? - Etre mondialiste au Cameroun - Débat sur l'APNU -

Vos questions


Débat autour de l'APNU

Les Citoyens du monde s'interrogent au Cameroun. Est-ce vrai APNU (assemblée parlementaire des nations-unies) cette nouvelle est le sujet d'actualité en ce moment, la campagne a été lancée à L'UE depuis le 11 juin . Ce serait le premier organe parlementaire à représenter directement les citoyens du monde aux Nations Unies. Cette initiative serait la première étape menant à la création à long terme d'un parlement mondial.

Une Assemblée parlementaire à l'ONU comprendrait de nombreux avantages. La représentation de la population et la participation de la société civile au sein de l'organisation permettraient de promouvoir la foi des citoyens en l'ONU et accroitrait son acceptation et sa légitimisation ... les gens et les minorités pourraient présenter leurs préoccupations plus efficacement au sein d'une Assemblée parlementaire à l'ONU, permettant finalement de promouvoir la protection de la diversité mondiale (...)

Alain Noël Njiokem Nkwatchou

Réponse et débat :

La formulation de cette question est très pertinente et il est vrai que les ouvertures d'une Assemblée Parlementaire à l'intérieur des Nations Unies seraient considérables et porteuses d'un avenir plus juste et plus paisible. Cependant les choses ne sont pas simples, et je tiens facilement à ce sujet un double langage : oui ! allons-y ! même si les résultats ne seront pas à la hauteur de nos espoirs.

Lors de la 4ème intervention faite pendant le Séminaire d'Etudes Mondialistes de Ouagadougou
http://www.recim.org/stud/dd-frat-fr.htm#prov
j'ai assez largement brossé le tableau de diverses tentatives en faveur d'une 2ème chambre à l'ONU représentant la population mondiale. Sous le chapitre des "tentatives", j'avais déjà abordé cette question de l'Assemblée Parlementaire des Nations Unies.

Cette campagne, qui a maintenant 6 ans, est à l'initiative d'un groupe de fédéralistes mondiaux. Les résultats de cette campagne sont tout à fait remarquables, et assurément cette campagne est de nature à montrer une bonne direction, "la" bonne direction à tous ceux qui, de décennie en décennis, tentent d'apporter des changements dans le fonctionnement de l'ONU. Au point où nous en sommes, nul ne peut dire que cette campagne réussira ou échouera. Si elle réussit, tant mieux. Si elle échoue, elle s'accompagnera tôt ou tard de l'échec général de l'ONU. En effet, l'ONU a été créée il y a plus de 60 ans sur un modèle réaliste à l'époque. Mais l'état du monde en 2011 n'est plus le même qu'en 1945, et on constate que la capacité de réponse et d'innovation de l'ONU face aux problèmes actuels est de loin insuffisante. Cette inadéquation entre l'outil (l'ONU) et les nécessités (les grands problèmes mondiaux actuels) est de nature à faire capoter l'ONU. Elle est en train, actuellement, de capoter sur les questions financières : crise de la "dette" dans presque tous les pays du monde, et cette crise est capable de générer des réactions égoïstes des plus riches conduisant l'humanité toute entière dans une impasse totale. Autrement dit, l'ONU est condamnée à se transformer ou à disparaître. Alternative A : La transformation passe nécessairement par la participation citoyenne, et la campagne pour l'APNU est une réponse exacte au problème. Alternative B : La disparition de l'ONU se ferait au milieu d'un chaos étendu à toute l'humanité et au devenir même de la planète et de la biosphère (la question du nucléaire, des armes chimiques et bactériologiques ...) Cette disparition appellerait bien entendu la création d'une nouvelle organisation non plus des Etats, mais des Peuples, "du " peuple mondial. A ce moment là, tous les efforts faits auparavant en direction soit d'une Assemblée Parlementaire des Nations Unies, soit d'un Congrès des Peuples se rejoindront.

La question fondamentale est : est-ce que l'ONU est capable de vouloir sincèrement et de mettre effecacement en place sa propre réforme ? Et là, je vais être clair : la réponse est NON.

Voyez comment fonctionne l'ONU autour d'une charte sclérosée, inadaptée aux temps modernes, mais dont le moindre changement demande l'unanimité du Conseil de Sécurité. Il faut savoir que si une Assemblée Parlementaire s'installait au sein des Nations Unies, elle remplacerait le Conseil de Sécurité. Peut-on imaginer, dans les conditions actuelles, que les grandes puissances laissent ainsi s'échapper leur pouvoir absolu sur le monde au profit d'un instrument issu d'une démocratie mondiale nécessairement très difficile à mettre en place ?

On sait que les grandes puissances, toutes endettées, ne font en fait qu'obéir aux lois des intérêts des puissances financières qui sont bien plus puissantes que les Etats. Est-ce que ces puissances financières peuvent risquer de jouer leur dictatorat contre le renversement des valeurs ? De tous temps, les citoyens ont travaillé pour l'économie dominante. Est-il venu le temps où l'économie se mettra au service des citoyens ? De tous temps les Etats ont obligé les citoyens à faire la guerre. Est-il venu le temps où les citoyens obligeront les Etats à faire la paix ?

Vous comprenez que l'enjeu est terrible, et que la campagne pour l'APNU n'a guère de chance de réussir, mais néanmoins il nous est un devoir de montrer cette direction, et en même temps, de préparer l'alternative à l'APNU, c'est-à-dire le Congrès des Peuples. C'est là un autre sujet.

A vos commentaires !

Daniel Durand


Qu'en est-il des libertés de circuler ?

Mondialiste de cœur et de raison, on est confronté, aussi bien au niveau national (pays natal ou d’origine) qu’aux niveaux international et des pays étran-gers, à des obstacles quasi-insurmontables. Un exemple, entre autres, est celui de pouvoir voyager librement dans les pays de l’espace Schengen, qui sont atteints d’une sorte de phobie lorsqu’il s’agit d’accueillir des « étrangers », fussent-ils des citoyens du monde, sur leurs territoires nationaux. Aussi se demande-t-on ce que peuvent faire les « citoyens du monde » se trouvant dans ces Etats en faveur de leurs concitoyens d’ailleurs. Dans la négative, on est tenté à soutenir l’existence d’une certaine hypocrisie, bien que les motifs ou raisons avancés par les dirigeants de ces pays paraissent compréhensibles, voire soutenables, à certains égards. Qu’en est-il des libertés de circuler et de s’établir partout où on veut ? Ne sont-elles pas formelles, sinon illusoires ?

 Par ailleurs, lorsqu’on cherche à faire bouger les choses dans le sens mondialiste, tel qu’il est défendu par les citoyens du monde, notamment par des écrits, on se fait non seulement des ennemis, mais on trouve difficilement des éditeurs nationaux ou étrangers.

S’il s’agit là de cas particulier et que votre-notre organisation en est consciente et le déclare publiquement, on se demande si les idées que nous défendons ne demeureront pour longtemps dans le domaine de l’utopie, au regard d’une réalité amère dominée par des comportements frileux.

Avec les meilleurs vœux et salutations d’un fervent citoyen du monde.

A.Boudahrain


Ma conviction par Jean Jacques Cozzari

Fidèle à mon engagement, je n’ai cessé de me documenter et de réfléchir, depuis trois mois, sur les Citoyens du Monde, le Mondialisme, le Cosmopolitisme, mais aussi sur une Démocratie Mondiale, sur l’organisation politique et économique du monde… C’est passionnant, et mon opinion ne cesse d’évoluer.

Ma conviction sur la nécessité d’un pouvoir démocratique supranational, (limité aux domaines strictement nécessaires, bardé de contrepouvoirs, et fondé sur le principe de subsidiarité et de respect des diversités culturelles, sociales, historiques, politiques et économiques nationales) ne fait que se renforcer.

Plus que jamais, il est évident que seuls les citoyens du monde peuvent imposer l’avènement d’une telle gouvernance mondiale.

Cependant, il m’apparaît de plus en plus clairement qu’il existe actuellement un pouvoir mondial, polymorphe, qui n’est pas le fruit du hasard, ni sans doute d’un complot occulte. Il résulte de l’alliance objective de forces économiques qui ont œuvré efficacement pour parvenir à cette situation.

Elles se sont affranchies du pouvoir politique et pèsent sur les Etats et la vie de leurs citoyens. Elles combattent, notamment dans l’opinion publique mondiale, toute tentative qui leur serait contraire, par le discrédit, la manipulation et l’atomisation de leurs adversaires. Ce combat est sans merci, car l’enjeu économique est énorme.

Si cette analyse est correcte, non seulement la neutralité n’est plus de mise, comme vous l’avez indiqué à Mulhouse, mais encore, le débat, nécessaire, doit être circonscrit à l’étude des meilleurs moyens pour approfondir cette analyse et la diffuser auprès des populations. Toute autre action, aussi louable soit-elle, ne peut qu’ajouter à la confusion, renforcer le sentiment général d’impuissance et retarder une prise de conscience générale.

Ainsi éclairé, chaque citoyen, là où il se trouve, et quelles que soient ses opinions, peut, s’il veut pouvoir agir sur son sort, réclamer à ses élus, son parti, son syndicat, son association, qu’ils oeuvrent à l’avènement d’une instance politique mondiale, susceptible de contrebalancer un pouvoir économique tout puissant, non démocratique, non élu.

Les adhérents au Registre des Citoyens du Monde peuvent être les vecteurs de cette analyse auprès de leur environnement.

S’ils partagent cette analyse et s’ils disposent d’une argumentation simple et solide, en même temps que d’une identification des adversaires à cette démocratie mondiale et de leur discours.

Jean-Jacques Cozzari
4/01/2005


Terrorisme et Islam, par Abdou Youssouf

La montée en puissance du terrorisme, les guerres éthniques et religieuses obligent les peuples à réfléchir davantage à la sauvegarde de la vie menacée par la terreur, la violence et le racisme.

Etant enseignant et chercheur sur les questions relatives à la mondialisation, j'aspire d'autant plus à une organisation du monde respectant les valeurs morales universelles, les droits et l'égalité de tous les peuples du monde.

Pour ce faire, il va falloir chercher les causes de tous les dangers qui menacent l'espèce humaine afin de trouver les solutions appropriées et relatives à l'échelle planétaire. Toutefois, il faut reconnaître que la loi des contraires est le principe qui gouverne le monde. Autrement dit tant que le monde subsiste, il y aura toujours des déséquilibres mondiaux tels que : riches et pauvres, forts et faibles, religieux et athéistes et j'en passe...

Mais ne pourrions-nous pas amoindrir les effets néfastes du genre humain ? N'avons-nous pas la puissance naturelle (raison) de relever le défi en rendant ce qui est inconscient conscient ?

A ma vue la réponse serait positive si nous accordons à l'intelligence humaine le lpouvoir de conquête sur les intérêts de l'humanité. Si nous concentrons beaucoup d'efforts comme nous le faisons en science et en technique le monde entier connaîtra une réelle paix et une justice stable.

Donc il est temps de réveiller les consciences humaines pour montrer que nous sommes faits à l'image de Dieu et que ce dernier ne favorise ni les violences ni les guerres mais privilégie la tolérance, l'amour et la charité. Dans cette optique, je saisis cette opportunité pour exprimer mon point de vue religieux concernant l'amalgame entre terrorisme et Islam. Ces deux notions sont diamétralement opposées puisque l'Islam est une religion universelle exigeant pratiquement le respect du droit, de la justice et des valeurs morales de toute l'humanité sans distinction de quoi que ce soit.

C'et ainsi que je lance un appel pressant à tous les musulmans comme moi à rejeter le mysticisme et le fanatisme dérivant du terrorisme, de la haine et du mépris afin que nous oeuvrions à un monde uni dans le respect des cultures, de la diversité des cultures et peuples.

Le document de base dont je m'inspire pour étayer ma thèse est le livre saint du Coran.

Pour finir, je souligne avec insistance que tant que les intérêts politiques religieux des nations et des classes n'y mettront pas fin, le monde ne connaîtra jamais l'harmonie et la stabilité. Donc il n'est jamais trop tard pour faire le bien ; c'est aux peuples d'en déciden, le choix du monde de demain.

Abdou Youssouf., Moroni, Comores
10/12/2001


"Dans le sens de l'histoire"

Je suis sûr que 3 à 4000 Citoyens du Monde (notre avant-garde) ont reçu votre "Lettre", votre message,comme un signe de renouveau, d'espoir, d'invitation à nous engager plus avant. Leur gratitude est la mienne. Ce que vous écrivez sur l'état de l'humanité, de la planète est tristement exact.

Mais, depuis le temps des singes arboricoles, l'histoire humaine n'a cessé de progresser - à travers crises et catastrophes - au sein de groupes sociaux de plus en plus étendus et complexifiés : villages, tribus, cité-états, etc. et aujourd'hui, nations ou fédérations sub-continentales. Evolution spatio-temporelle inéluctable qui nous oblige - en dépit de tout - à espérer.

Plus concrètement, lecteur d'un "grand" quotidien de langue française ("le Monde", précisément), je remarque - à mon heureuse surprise - que nombre d'intellectuels, de responsables divers et, pas seulement occidentaux (sans s'élever, du moins en public, jusqu'à l'idée d'une Fédération des peuples) militent en faveur d'organisations mondiales spécialisées pour combattre les fléaux de notre temps. Le Premier Ministre français le rappelait hier encore à la télévision. Cette attitude, qui va s'affirmant, ne requiert aucun génie ; information et simple bon sens devraient y suffire.

Un exemple : Elise Ducet, journaliste en particulier à France 3, écrivait, dans un reportage paru ce mois (en Mauritanie, elle venait de visiter deux bourgades mourantes, étranglées par les dunes, où quelques hommes lui présentaient des manuscrits millénaires, sauvés à grand peine par leur lignée de siècle en siècle) encore sous le choc, elle écrivait en substance : Je me suis, d'un coup, découverte "citoyenne du Monde". Sic.. Agée de moins de quarante ans, je présume, elle n'a pu vivre la tempête d'espoir qu'a soulevé Garry Davis en 1948-1950. Simplement, comme bien d'autres... Mme Ducet en a perçu l'écho. Elle connaît, elle aussi, la locution "citoyen du Monde", toujours invoquée avec un respect qui étonne....

Tout cela pour redire, après et avec bien d'autres : nous vivons au quotidien, nous MONDIALISTES, les difficultés de TOUS les précurseurs ; mais nous savons que nous sommes "dans le sens de l'Histoire". L'avenir doit nous appartenir. La Fédération des Peuples du Monde - ou le naufrage. Naufrage de notre civilisation ainsi qu'a sombré le Monde antique méditerranéen.

Aussi sommes-nous mobilisés pour l'urgence.

Jean Michel Richard, 14/09/99


Etre mondialiste au Cameroun

- au plan politique, comme me l'a fait remarquer un auditeur de Radio-Cameroun, le mondialisme est un projet politique qui remet nécessairement en cause les frontières nationales et la souveraineté de l'Etat. Le discours mondialiste est donc perçu comme anti-conformiste. Dans un contexte où beaucoup de citoyens ont encore peur de la politique, il est assez dangereux de s'afficher comme mondialiste. C'est pourquoi beaucoup de gens hésitent encore à se faire enregistrer. C'est l'occasionpour moi aussi de vous informer que tous les courriers que vous m'envoyez me parviennent ouverts et généralement très tard. Ce sont des réalités de chez nous.

- Enfin le mondialisme est un projet savant. Or au moins 60 % de la population camerounaise est constituée d'analphabètes qui ne cherchent que leur pitance quotidienne. Et ceux-ci vivent en zone rurale alors que notre action reste essentiellement focalisée sur les villes. Par ailleurs, les 40 % de lettrés sont fortement dominés par le tribalisme et la corruption. Bien qu'ils comprennent très bien le message mondialiste et son bien-fondé, ils demeurent très attachés aux valeurs politiques locales lorsque leurs intérêts économiques et ethniques sont en jeu.

Pourtant, en dépit de tous les obstacles qui ont limité le nombre de personnes que nous avons réussi à convaincre, il reste certain que plus que partout ailleurs dans le monde, c'est en Afrique que le discours mondialiste devrait avoir le plus d'échos. Car l'Afrique est la plus grande victime de l'ordre actuel du monde. Beaucoup d'Africains le savent. Il faut à présent leur démontrer qu'un autre monde est possible.Je te laisse donc le soin d'examiner d'apprécier les obstacles ci-dessus afin que nous trouvions des moyens pour rendre notre action plus efficace.

David F. 29/02/2000

 S'enregistrer Citoyen ou Citoyenne du Monde

Au sujet du site