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Jacques MUHLETHALER
Décédé

 Présentation - Programme

1918 - 1994

Résumé biographique:

Président et fondateur de l'association mondiale pour l'Ecole, Instrument de Paix (EIP). Président de la Ligue suisse des Droits de l'Homme. Auteur d'ouvrages de voyages inspirés de l'esprit d'un humanisme mondial. Membre du Comité suisse des Citoyens du Monde et de l'Association pour un Gouvernement Mondial, ainsi que de la Centrale sanitaire suisse, aide médicale pour le Viet-Nam.

Programme (1971)

Se consacre au développement, par le canal de chaque école du monde, d'une conscience mondiale : faire en quelque sorte de chaque enfant un Citoyen du Monde. Cherche à introduire dans les programme scolaires de chaque pays l'enseignement des principes universels d'éducation civique, fondement pratique d'une éthique mondiale. L'établissement d'un gouvernement mondial est dépendant de la transformation des mentalités d'aujourd'hui.

HOMMAGE A JACQUES MUHLETHALER

Participer à une session de formation du CIFEDHOP est un moment important dans la vie d'un enseignant ou d'un militant des droits de l'Homme.

Aller au-delà de ce temps de formation, de rencontre, de réflexion, adhérer aux principes de l'EIP voilà qui est plus important encore. C'est manifester une volonté de s'impliquer dans l'action éducative, d'aller au-delà des mots pour mener une action concrète sur le terrain.

Mais avoir eu la chance de rencontrer Jacques MUHLETHALER est un événement dont chacun d'entre nous est parfaitement conscient, tant cette rencontre fut un temps fort dans notre vie.

Jacques MUHLETHALER était un homme d'une dimension exceptionnelle. Un homme qui avait le mérite de voir au-delà de l'horizon, de dépasser les limites de la contingence et de l'immédiateté pour s'intéresser réellement, sans naïveté, au destin de l'humanité elle-même. Cet homme, par sa manière d'être, par toute son action en faveur de la paix avait la dimension d'un prix Nobel. L'UNESCO ne s'est pas trompé en lui décernant le prix Coménius de l'Education.

Aujourd'hui, ceux qui ont connu Jacques, ceux qui l'ont aimé, ceux qui ont eu l'inestimable privilège de pouvoir dialoguer avec lui, ceux qui ont reçu de lui une leçon de dignité et de courage éprouvent peut-être cet étrange mélange de sentiments qui m'assaillent aujourd'hui.

Sentiment de tristesse d'avoir perdu un ami, un père spirituel, un homme exceptionnel. Sentiment d'autant plus fort que nous savons avec certitude qu'un tel homme est irremplaçable.

Sentiment de sérénité, de confiance aussi, car Jacques n'a pas oeuvré pour rien. Ses idées, son action ont essaimé. Des hommes et des femmes qui ont été touchés, convaincus par Jacques MUHLETHALER travaillent sans relâche avec courage et ténacité dans des conditions parfois très difficiles. L'oeuvre de Jacques MUHLETHALER continuera à se propager aux quatre coins de l'humanité.

Sentiment d'inquiétude aussi, car comment se passer d'un tel homme qui fut un initiateur, un fondateur, un guide, un phare? Ne courrons-nous pas le risque de nous sentir orphelins d'un tel père? Ne risquons-nous pas de manquer de souffle, d'inspiration et de nous contenter d'apercevoir la ligne d'horizon?

Le risque est bien réel. D'autres associations qui avaient à leur tête un homme d'un tel charisme en ont fait la triste expérience.

Mais c'est là un des ultimes défis que nous lance Jacques MUHLETHALER. Jacques était un homme de défi. Il a défié les états, les grands de ce monde. Il a défié les lois au nom du bien supérieur de l'humanité. Il a dépassé ses propres limites, en jetant un dernier défi à ses médecins.

Aujourd'hui, épuisé, lassé de lutter contre la douleur, Jacques a laissé tomber ses outils. Ses outils sont là à notre disposition. Et nous sommes assez nombreux pour poursuivre l'oeuvre en sachant que tout à la fois nous devrons rester fidèles à des principes fondamentaux mais être assez adultes pour savoir penser par nous-mêmes afin d'innover, de créer et d'adapter notre action à l'évolution de la société.

Oeuvrer pour la paix et les droits de l'homme n'est pas simple. Jacques est parti en sachant que le travail n'était pas achevé. Mais qui pourrait oser prétendre qu'il le sera jamais?

Michel Bastien,
au nom de toute l'équipe de l'EIP Belgique.

CEFIDHOP : Centre International de Formation à l'Enseignement des Droits de l'Homme et de la Paix (fondé par EIP)

 

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