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Route sans frontières

« Continuons cette route, elle mène à la paix »

C’est certainement un événement peu connu des Lotois et Lotoises que nous devions célébrer ces jours-ci. La crise sanitaire en a décidé autrement et les festivités prévues ces jours-ci à Cahors sont repoussées à une date ultérieure. Première ville à signer la « Charte de la Mondialisation » par vote de son conseil municipal, le 30 juillet 1949, Cahors avait alors manifesté sa volonté d’une planète sans frontières régie par une loi mondiale, et adopté symboliquement le nom de « Cahors Mundi ». Cette démarche audacieuse en faveur de la paix et de la fraternité mondiale avait entrainé dans le même serment de solidarité humaine les deux-tiers des communes du Lot, puis le département lui-même, mais aussi de nombreuses communes et territoires sur les cinq continents (1).

Les 24 et 25 juin 1950, il y a 70 ans tout juste, Cahors, pavoisée aux couleurs de l’arc-en-ciel, célébrait sa « Mondialisation » et celle du Lot, lors de deux journées mémorables qui accueillirent des personnalités comme lord Boyd Orr, le tout récent prix Nobel de la Paix, Henry Usborne ou André Breton. L’ambition était grande, telle que la décrivait Louis Sauvé : « Le geste généreux accompli par le Lot peut devenir pour lui l’occasion d’une renaissance. C’est de chez nous que partira l’Appel qui doit changer la face du monde, comme est partie de Vizille en 1788 l’idée des Etats généraux et de la Révolution ».

Le premier tronçon de la « Route sans frontières » fut alors inauguré, dressant ses bornes du pont Valentré à Figeac en passant par Saint-Cirq-Lapopie. On trouve toujours sur cette route quelques-unes de ces bornes, récemment restaurées ou même créées par des élèves du lycée Monnerville (d’autres suivront), qui affichent fièrement les destinations de New-York et de Moscou, invitant alors les deux blocs à cesser l’escalade des tensions de cette période de guerre froide. « Continuons cette route, elle mène à la paix », déclarait Lionel Jospin, Premier ministre en 2000, pour le 50ème anniversaire de la Route.

A l’occasion de la redépose de deux bornes à Cahors et Saint-Cirq-Lapopie, le 24 mai 2019, Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors, déclarait : « Il revient aux générations présentes et futures de faire la preuve que peuvent cohabiter le désir d’humanité, libéré des frontières, et l’ancrage du local, celui qui forme les repères. Gageons que les défis du présent, celui du climat et de l’environnement, par nature transnational, sauront redonner vie à la citoyenneté mondiale ».

« Une promesse qui nous engage, à l’heure où la pandémie se rit des douanes, où les réfugiés sont repoussés aux frontières, où les replis identitaires font contagion, alors que la biodiversité s’érode, que les changements climatiques menacent, et que le Monde d’aprè est sur toutes les lèvres » conclut Michel Lablanquie pour l’association Cahors-Mundi, le Centre d’enregistrement cadurcien des Citoyens du Monde, et le Musée André Breton de Saint-Cirq-Lapopie

(1) voir le site : http://lotoisdumonde.fr

https://medialot.fr/cahors-mundi-70eme-anniversaire-de-la-route-sans-frontieres/

http://routemondiale.fr/

   

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