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36 - Décembre 1982

APRÈS LA RÉUNION DU G.A.T.T.
Accord Général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce
Le 29 novembre, 88 ministres du Commerce ont su masquer leurs divergences pour clore la réunion du G.A.T.T.. Celle-ci avait été convoquée sur la demande des États-Unis qui reprochaient à certains pays, dont les Européens de la C.E.E., d'employer des moyens inadmissibles (subventions aux produits agricoles par exemple) pour augmenter le volume de leurs exportations. Cette confrontation ne pouvait rien donner car on ne cherchait point à remédier aux véritables causes de la crise mondiale qui a rétréci considérablement le volume des échanges. Parmi ces causes, on peut citer :
  • l'accélération des changements techniques dans la production industrielle et agricole amenant gain de productivité et chômage au moins temporaire,
  • la presque saturation, dans les pays riches, des biens de consommation, tels l'automobile ou les appareils ménagers,
  • la substitution rapide de matériaux nouveaux à ceux précédemment employés (par exemple, matières plastiques et aluminium à la place du fer), d'où restriction de débouchés pour d'anciennes industries comme la sidérurgie,
  • la redistribution du travail industriel, certains pays utilisant une main-d'œuvre sous-payée qui leur permet de concurrencer victorieusement d'autres pays producteurs,
  • l'insuffisance de formation, de recyclage et de déplacement des travailleurs dans certains pays,
  • l'inexistence actuelle presque absolue d'un système monétaire international, les changes flottants, le dollar monnaie internationale devenue monnaie de réserve presque seule employée, d'où complications et incertitudes du commerce international,
  • la politique égoïste et à courte vue des pays nantis par rapport aux pays en voie de développement leur refusant des cours rémunérateurs et stables pour les produits de base qu'ils exportent et une aide substantielle permettant un développement réel, empêchant ainsi ces pays de devenir de nouveaux marchés en expansion pour les produits des pays industrialisés,
  • les dépenses énormes, socialement entièrement inutiles, de l'armement et du surarmement,
  • le refus d'étudier les problèmes économiques mondiaux posés par la fantastique production des usines-robots.

    Au lieu de se replier sur eux-mêmes et de s'accuser mutuellement de protectionnisme, les États nationaux feraient mieux d'essayer de s'entendre, à l'échelle de la planète, pour mettre fin aux causes réelles de la crise qui, pour la plupart, sont mondiales. Ne faut-ils pas, pour obtenir les résultats souhaités, imposer à tous les États une règle supranationale ?

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