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38 - Février 1983

Solidarité Mondiale contre la Faim
Solidarité Mondiale contre la Faim réuni en Conseil d'Administration à Paris les 29 et 30 janvier 1983,

Considérant

Que les structures mondiales actuelles ont pour corollaire la compétition internationale sauvage toujours défavorable aux plus démunis

Constate

Que l'extraordinaire développement des pays les plus riches s'est conforté par une exploitation à bas prix des ressources minières, agricoles et humaines de pays moins favorisés,

Que la détérioration des termes de l'échange a souvent conduit les dirigeants des pays pauvres à encourager les cultures d'exportation au détriment des cultures vivrières,

Que la faim est, directement ou indirectement, la première cause mondiale de mortalité.

C'est pourquoi Solidarité Mondiale contre la Faim réaffirme :

  1. qu'un individu, ou un groupe social, ne doit pas s'épanouir au détriment d'un autre individu ou groupe,
  2. que la nourriture est un droit ; que le travail de tout homme doit tendre d'abord à l'autosatisfaction de ses besoins fondamentaux d'existence et à ceux de sa communauté,
  3. que tout programme de développement doit fournir à chacun des moyens supplémentaires en vue de garantir l'expression de sa dignité,
  4. que les denrées alimentaires, lorsqu'elles sont échangées, ne constituent pas une marchandise comme les autres.

En conséquence, Solidarité Mondiale contre la Faim

  • attire l'attention des consommateurs, des agriculteurs et des pouvoirs publics sur les répercussions quelquefois catastrophiques que peuvent entraîner des types de développement qui n'auraient que des objectifs économiques ou de prestige,
  • demande, en attendant que soit rendue possible la création d'une Institution Mondiale de Solidarité, que les prix des produits agricoles soient fixés par des accords négociés qui permettent aux producteurs les plus pauvres une élévation de leur niveau de vie,
  • demande à chaque peuple de s'efforcer d'orienter le développement de l'agriculture et des industries agroalimentaires prioritairement, non pas en fonction d'un rapport économique, mais en vue de diminuer la dépendance alimentaire de sa région, limitant le commerce international aux surplus.

Une telle politique de développement peut contribuer à ce qu'un jour aucun être humain ne soit plus menacé par le risque de la malnutrition.

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