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Etat-civil humain : débat

Le débat permanent sur le service d'Etat-civil humain, dont une partie est consignée ici, a pour but de définir les règles et l'encadrement nécessaires afin que ce service reste dans l'esprit des débats initiaux qui ont conduit à sa création en mai 2009 par le Congrès des Peuples

formule de parrainage

La dernière contribution

1.

Lorsque les propositions de Brasilia ont été envoyées aux membres du Congrès du Peuples pour un vote positif ou négatif, je m’étais quant à moi prononcé contre la création d’un «service juridique» chargé d’enregistrer tant les individus que les ONG. Ma conviction à ce sujet,est qu’une telle initiative est erronée, tant dans son principe que dans sa mise en pratique. Cette conviction se base sur l’expérience qui est la mienne de la réaction du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) face aux «passeports», «cartes d’identité» etc. délivrées par la World Service Authority de Garry Davis. De tels passeports et cartes ont été délivrés à des gens qui faisaient face à des circonstances difficiles et qui ne comprenaient pas que ce que leur donnait Garry Davis était de nature symbolique, ces documents ne pouvant notamment pas être utilisés en lieu et place de titres nationaux. C’est ainsi que des réfugiés tentaient à l’époque de les utiliser pour voyager, se faisaient sans surprise arrêter puis étaient remis aux représentants du HCR. Me sachant le représentant à l’ONU des Citoyens du Monde, le siège central du HCR avait alors l’habitude de me téléphoner et de me dire: «Vous vous rendez compte de ce que vous faites?».

Dans la mesure où certaines personnes paient pour recevoir des papiers de Garry Davis, l’ONU soupçonne plus d’une fois une entreprise purement lucrative, visant à abuser de gens qui se trouvent en situation précaire. Je réponds à chaque fois que le but n’est pas de se faire de l’argent, mais de venir en aide. Toutefois, la World Service Authority n’est pas un service de l’Association of World Citizens. Si je connais Garry Davis depuis 1953, date à laquelle il est revenu aux Etats-Unis après avoir séjourné en Inde, et s’il est vrai que nous avons toujours été en bons termes, je décline cependant toute responsabilité quant à ses activités.

Je ne suis nullement persuadé que la majorité des membres du Congrès des Peuples avaient pleinement conscience que cette délivrance de cartes à des sans-papiers était bien ce à quoi ils avaient accordé leur suffrage. Au demeurant, le système de vote postal sur les décisions de Brasilia dans son ensemble paraissait quelque peu confus.

Je soutiens totalement celles et ceux qui aident des gens en difficulté du point de vue de l’état-civil et/ou du titre de séjour en France, où les lois pertinentes sont souvent difficiles à comprendre et appliquées de surcroît de manière arbitraire. Cependant, je crains fort que des gens comme M. Konaté ne nourrissent des espoirs que le Gouvernement français finira tôt ou tard par décevoir.

Je pense sincèrement que cette question devrait être débattue plus en profondeur avant toute remise de carte, dans la mesure où il est plus que probable que M. Konaté ne va pas tarder à informer d’autres sans-papiers de ce qui vient de lui arriver, avec tout ce que cela implique en aval.

René Wadlow (28/04/10)

Concernant le "contenu", il y a plusieurs facettes.

- Je suis parfaitement d'accord avec vous qu'il faut éviter de répéter l'expérience de Garry Davis dans ses diverses intiatives que le Registre a toujours condamnées. Je vous remercie pour le témoignage que vous apportez dans ce même sens.

- la décision de Brasilia n'est pas celle-là. Elle fait suite à plusieurs débats dont les éléments ont été résumé dans le petit débat de Créteil en mars 2009 et disponible page

http://www.recim.org/hom/debat2009-03-fr.htm

La décision de Brasilia recommandait au Registre de faire preuve de discernement et des réserves nécessaires dans cette tache.C'est la raison de la lenteur avec laquelle nous procédons. Cet Etat-civil humain se fait par parrainage, dont la formule se trouve page

http://www.recim.org/cdm/ech-fr.htm

M. Konaté est tout à fait emblématique de cette démarche. Laurent Son est en relations avec lui depuis plusieurs mois, et je l'ai rencontré le 6 mars dans un colloque de la Ligue des Droits de l'Homme. Laurent Son est en effet membre du comité de soutien au "Grévistes de la rue du Regard", et M; Konaté est le chef de file des 250 "grévistes" "sans papiers"

Voyez notamment le site http://sousnotreprotection.jimdo.com/ (créé par Laurent Son)

Daniel Durand (28/04/10)

2.

Il y a dejà une carte des citoyens du monde celle-ci va-t-elle la remplacer ?Je ne comprends pas son statut .Cela ressemble beaucoup au passeport de Garry Davis et cela peut creer de la confusion

Combien coute-t-elle ?

Liliane (30/04/10)

Ce qui a été proposé lors des débats préparatoires de Bruxelles (27 février 2008), de Paris (25 novembre 2008), de Créteil (29 mars 2009), et finalement ce qui a été décidé à Brasilia (mai 2009), c'est de remettre, sous certaines conditions, notre carte de Citoyens du Monde à des personnes en quête d'identité personnelle.

Les conditions sont celles exprimées dans le compte-rendu du débat de Créteil et écrites dans la formule de parrainage.

http://www.recim.org/hom/debat2009-03-fr.htm

http://www.recim.org/cdm/ech-fr.htm

Le coût ne change pas.

Nous ferons, en équipe, régulièrement le bilan de cette activité.

La démarche consiste donc à utiliser la légitimité du Congrès des Peuples pour donner de l'identité et de la dignité à des personnes.

(ceci, à l'inverse de Garry Davis qui utilise les personnes qui lui font confiance pour justifier son combat personnel).

Daniel Durand (30/04/10 )

3.

Merci pour cette information serait-il possible de rappeler quelles sont les décisions du Congrès à ce sujet ? par ex. qu'est-ce que cela implique pour les CDM ? quelle type d'aide ? de protection ?

Marie-Françoise (28/04/10)

 

L'annonce de ce premier parrainage a provoqué quelques réactions. La principale a été celle de René Wadlow qui a craint un dévoiement vers les pratiques condamnables de Garry Davis. Une autre réaction plus courte a eu lieu sur la liste de diffusion du Congrès des Peuples à peu près sur la même crainte. J'ai répondu que les démarches étaient inverses :

- Garry Davis se sert des personnes qui lui font confiance pour justifier sa propre démarche (auxquelles les personnes ne peuvent rien comprendre)

- tandis que nous, nous utilisons la légitimité du Congrès des Peuples pour le service des personnes.

La décision du Congrès des Peuples était assortie d'une recommandation de prudence. Donc, nous allons lentement et nous nous permettons de réfléchir entre chaque pas.

Dans notre système, c'est le parrain qui s'engage à accompagner la personne en difficulté. C'est pourquoi Laurent Son suggère de ne pas dépasser chacun cinq parrainages.

Voilà ce que je peux répondre aujourd'hui.

Daniel (1/05/10)

 

 

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