Il existe actuellement dans le monde près
de deux milliards de personnes qui souffrent de la faim.
Or il y a deux siècles, lorsque la
révolution industrielle a commencé, la
population totale de la planète était de
l'ordre de 700 millions de personnes, et toutes ne
souffraient pas de la faim.
Aussi pouvons-nous dire que la science et la
technique, qui ont conduit à cette explosion
démographique grâce, notamment, à la
baisse de la mortalité infantile, ont
considérablement augmenté dans le
même temps le nombre absolu de personnes dans la
misère.
Au fait ! Ce fameux colloque de 3000
spécialistes de la Recherche et de la Technologie
qui vient de se tenir à Paris a-t-il
étudié comment il serait possible
d'arrêter la progression de la misère ? Non,
il s'agissait seulement de rechercher les moyens de
placer la France à la pointe du
progrès.
Alors posons-nous la question : notre monde fini
peut-il résister à l'affrontement sans
limites des techniques de pointe des pays les plus
développés ? Affrontements militaires,
affrontements économiques, ces Olympiades
perpétuelles dans un monde totalement
interdépendant sont complètement
dépassées justement à cause des
résultats pratiques des sciences et des techniques
de pointe.
Ne faudrait-il pas étudier, au niveau mondial
et à ce seul niveau, une nouvelle forme
d'économie qui libérerait l'homme de la
misère grâce à des usines-robots
issues de la recherche et de la technique mondiales et
qui permettraient à tous les habitants de la
planète d'avoir enfin ce revenu social qui
donnerait à chacun la possibilité de
s'épanouir selon ses désirs ?