Après les Malouines, le Liban
Les points chauds où la souveraineté
nationale absolue des Etats- nations entraîne des
revendications territoriales se multiplient pour le
malheur de ces habitants de ces " marches "
contestées. Ces revendications sont le fait de
l'impérialisme de chaque Etat- nation, concept qui
est partie intégrante de la notion même
d'Etat- nation.
Voyons quelques-uns de ces points chauds :
- Certains sont " chauds " actuellement, c'est le
cas des Malouines, de Gibraltar, des îlots du
Canal de Beagle ou de Rio de la Plata
- Certains peuvent le redevenir, tels Macao ou Hong
Kong
- D'autres sont oubliés : les îles
Anglo-normandes ou Llivia.
- Certains sont devenus eux-mêmes des Etats-
nations, néanmoins revendiqués, tels
Formose, Chypre ou Guyana,
- Certains sont trop faibles pour assurer leur
indépendance, comme le Belize ou le Sikkim
- enfin certaines entités humaines ne semble
devoir survivre ou s'établir que dans la
violence, Israël, le Liban, la Palestine.
Et cependant, les habitants de ces points chauds
n'ont-ils pas tous la même aspiration : vivre en
sécurité et en paix ? Mais comment
organiser cette sécurité et cette paix face
aux Etats- nations ?
François Mitterrand a récemment
proposé, pour sauver Beyrouth, une solution se
rapprochant des thèses mondialistes (intervention
de l'ONU). Pour étudier de telles propositions, et
les réaliser, ne serait-il pas temps de
créer une Commission internationale de juristes
chargée de mettre en place un véritable
droit international, voir mondial, rendu efficace par
l'établissement d'une Institution Mondiale de
Sécurité, dégagée de
l'emprise des Etats- Nations, et possédant une
force ayant les moyens de faire respecter ce droit
à la paix.
Les habitants des " points chauds " de la
planète pourraient ainsi faire appel, pour
régler leurs litiges, à une instance
mondiale. Nous le constations récemment au sujet
des Malouines (AMIP n° 29),
l'humanité se dirigerait ainsi, petit à
petit, vers l'établissement d'une
fédération mondiale, résultat de
fédérations régionales ou locales. Y
a-t-il d'autres solutions pour protéger les
minorités face à l'emprise dévorante
de l'Etat- Nation ?
Parlementaires pour un
Ordre Mondial
Début juin, s'est tenue à l'ONU, dans la
salle de l'ECOSOC, sous la présidence du
député canadien Douglas ROCHE une
réunion de cette association qui regroupe 550
débutés de 22 pays. Dans l' " Appel pour la
survie de l'Humanité " qu'elle a lancé
à l'issue de la réunion, l'Association des
Parlementaires pour un Ordre Mondial propose un
contrôle de désarmement avec inspection sur
place.