Bertha von SUTTNER, inspiratrice du Prix de la
Paix auprès de Nobel, a toujours affirmé
que c'était le DROIT qui devait
régler les conflits entre nations, et NON LA
FORCE.
Bertha von SUTTNER doit se retourner dans sa tombe
lors de la proclamation des Prix Noble. En effet, la
plupart des lauréats (sauf quelques-uns tels Henri
La Fontaine, Lord John Boyd Orr, Linus Pauling, Philip
Noël Bakers, ou René Cassin - qui militaient
en partie dans ce sens) n'ont, pour ainsi dire, jamais
prouvé que pour eux le Droit primait la force pour
établir la paix.
- El-Sadate, Begin, Kissinger, Le Duc Tho
étaient à la tête de puissantes
armées dont le rôle est toujours
d'imposer l paix par la force et non par le
droit,
- Mère Térésa n'a jamais
présenté de plan de paix, certes son
action magnifique auprès des hommes qui meurent
dans la misère mérite l'attribution d'un
Prix Nobel, mais qui serait celui de l'Amour entre les
hommes,
- Esquirel n'a pas défendu un plan de paix
lorsqu'il a affirmé que les Malouines
appartenaient à l'Argentine, il a, alors,
renforcé le nationalisme d'un Etat ; alors
qu'il aurait pu dire que les Malouines appartenaient
à l'humanité entière et devraient
être placées sous les auspices des
Nations Unies,
- Walesa, courageux champion du syndicalisme
libéré des entraves gouvernementales et,
de ce fait, défenseur ardent des droits de
l'homme, n'a, lui non plus, jamais
présenté un plan de paix entre
Etats,
- enfin, des organisations qui, certes, apportent
leur aide quand la guerre est là, mais dont le
rôle n'est pas de l'éviter, c'est par
exemple, la Croix Rouge Internationale, ou qui ont une
action en faveur du respect des droits de l'homme sans
avoir un rapport direct avec l'établissement de
la paix, c'est Amnesty International, ou qui jouent un
rôle social, mais non d'organisation de la paix,
c'est le Bureau International du Travail.
" LE DROIT ET NON LA FORCE ENTRE LES NATIONS "
ce devrait être le mobile de toute attribution
du Prix Nobel de la Paix, mais, pour cela il faudrait
faire régner la loi entre Etats, donc accepter de
remettre en cause le principe même sur lequel est
basé tout Etat : la souveraineté nationale
absolue.
Dommage que les responsables de la remise du prix
Nobel de la Paix ne lisent pas de temps en temps les
écrits de Bertha von SUTTNER. Ainsi,
l'organisation de la paix pourrait progresser,
peut-être trouverait-on les solutions qui
éviteraient le génocide final de
l'espèce humaine par l'affrontement d'Etats
souverains.
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