Un géant aux pieds d'argile : telle est
l'économie occidentale avec ses 50 millions de
pauvres -nommés " nouveaux pauvres " en France -
et les 1 ou 2 milliards de pauvres qui dépendent
de son comportement dans les pays dits en " voie de
développement ". Elle est, chaque jour, au bord du
gouffre, au bord du crack financier selon l'humeur d'un
spéculateur de Londres, de Hong Kong, de New York
ou de Zurich.
Si la science a permis des progrès
considérables en remettant en cause, et ce
continuellement, les postulats sur lesquels elle
était basée, l'économie, elle, n'a
jamais remis en cause son postulat formulé par
David Ricardo affirmant que la production ne pourrait pas
dépasser la demande. Or, depuis un siècle,
ce postulat s'avère faut : les usines produisent
plus que la demande et les fantastiques richesses
produites n'ont plus de valeur marchande, au pont qu'on
les détruit pour que le produit offert, devenu
rare, continue à posséder une valeur
marchande. On détruit par les guerres, par les
suppressions d'usines, par les quotas limitant la
production, par neutralisation de millions d'hectares de
terre, alors que quantité de pauvres
souhaiteraient acquérir ces richesses
détruites (ou non produites).
Il y a 30 ans, le gouvernement français appela
l'Abbé PIERRE pour organiser la charité. En
1984, le gouvernement français fait appel à
l'Abbé PIERRE pour, à nouveau, organiser la
charité. En 30 ans, aucune amélioration n'a
été apportée au système
économique occidental pour l'organisation
rationnelle de la richesse produite.
Mais l'Abbé PIERRE a une seconde " casquette "
: celle du mondialisme.
En 1952, il disait à Londres, devant le groupe
Parlementaire Mondialiste regroupant 107 Lors et
Députés britanniques : " le problème
n'est pas Est/Ouest, mais Nord/Sud " et il faut le
régler sur le plan mondial, c'est-à-dire
par des lois supranationales mondiales exigeant une
délégation d'une partie de la
souveraineté de chaque Etat à une
Institution Mondiale permettant de modifier le
système monétaire, afin de stabiliser les
cours des matières premières. C'est aussi
par une Institution Mondiale similaire que le
problème du contrôle réciproque du
désarmement pourrait trouver sa solution.
Mais dans ce domaine mondialiste, l'Abbé PIERRE
est considéré comme un " utopiste " et
c'est lorsqu'on fait appel à l'homme de
charité qu'on le considère comme "
réaliste ". Si l'utopiste avait été
écouté il y a 30 ans, les gouvernements
aujourd'hui ne seraient pas contraints de faire appel au
" réaliste " ...