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59 - Novembre 1984

LES NOUVEAUX PAUVRES
Un géant aux pieds d'argile : telle est l'économie occidentale avec ses 50 millions de pauvres -nommés " nouveaux pauvres " en France - et les 1 ou 2 milliards de pauvres qui dépendent de son comportement dans les pays dits en " voie de développement ". Elle est, chaque jour, au bord du gouffre, au bord du crack financier selon l'humeur d'un spéculateur de Londres, de Hong Kong, de New York ou de Zurich.

Si la science a permis des progrès considérables en remettant en cause, et ce continuellement, les postulats sur lesquels elle était basée, l'économie, elle, n'a jamais remis en cause son postulat formulé par David Ricardo affirmant que la production ne pourrait pas dépasser la demande. Or, depuis un siècle, ce postulat s'avère faut : les usines produisent plus que la demande et les fantastiques richesses produites n'ont plus de valeur marchande, au pont qu'on les détruit pour que le produit offert, devenu rare, continue à posséder une valeur marchande. On détruit par les guerres, par les suppressions d'usines, par les quotas limitant la production, par neutralisation de millions d'hectares de terre, alors que quantité de pauvres souhaiteraient acquérir ces richesses détruites (ou non produites).

Il y a 30 ans, le gouvernement français appela l'Abbé PIERRE pour organiser la charité. En 1984, le gouvernement français fait appel à l'Abbé PIERRE pour, à nouveau, organiser la charité. En 30 ans, aucune amélioration n'a été apportée au système économique occidental pour l'organisation rationnelle de la richesse produite.

Mais l'Abbé PIERRE a une seconde " casquette " : celle du mondialisme.

En 1952, il disait à Londres, devant le groupe Parlementaire Mondialiste regroupant 107 Lors et Députés britanniques : " le problème n'est pas Est/Ouest, mais Nord/Sud " et il faut le régler sur le plan mondial, c'est-à-dire par des lois supranationales mondiales exigeant une délégation d'une partie de la souveraineté de chaque Etat à une Institution Mondiale permettant de modifier le système monétaire, afin de stabiliser les cours des matières premières. C'est aussi par une Institution Mondiale similaire que le problème du contrôle réciproque du désarmement pourrait trouver sa solution.

Mais dans ce domaine mondialiste, l'Abbé PIERRE est considéré comme un " utopiste " et c'est lorsqu'on fait appel à l'homme de charité qu'on le considère comme " réaliste ". Si l'utopiste avait été écouté il y a 30 ans, les gouvernements aujourd'hui ne seraient pas contraints de faire appel au " réaliste " ...

AMIP - Agence Mondialiste d'Information et de Presse

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