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Échanges en visioconférence, le samedi 18 février 2023

Éducation aux Droits de l'Homme
et à la Citoyenneté Mondiale

 

Avaient annoncé leur participation : Alphonse Waseka, Jean-Bosco Malanda, Roger Winterhalter, Daniel Durand, Eléonore Randrianarisoa, Jean Balibengi Mukelo, José Kiangebeni, Kossi Woudji, Philippe Recouppé, Sonia Ouafek, Marie-Françoise Lamperti, Thierry Kopernik, Joseph Duboz, Peter Davidse, Issoufou koba Ismael, Yvan Mefo'o, Tony Kopera, Emile Malanda,

 Messages reçus

Ouverture à 14 h 00

Daniel Durand

Éducation aux droits de l'homme et à la citoyenneté mondiale.

Ces deux thèmes sont historiquement liés car le souhait de chacun est de s'épanouir dans un monde en paix, mais cela n'existe pas. Il faut donc descendre au niveau d'un monde pacifié pour que chacun puisse jouir de ses droits et des protections adéquates. Il faut une autorité légitime chargée de protéger les droits de l'homme et l'humanité dans sa diversité.

Cela reprend le texte d'Albert Camus qui appelait de ses vœux une " assemblée des peuples ", c'est à dire une institution mondiale citoyenne des droits humains.

Dans la DUDH, l'ONU a défini des principes fondamentaux :

  • La nécessité, que les droits soient protégés par un régime de droit, pour que l'homme ne soit pas contraint à la révolte contre l'oppression.
  • Toute personne a droit à ce que règne sur le plan social et international un ordre tel que les droits et libertés énoncés puissent y trouver effet. Cet ordre n'est pas celui défini comme étant l'ONU.
  • L'autorité, qui est que l'ordre ne peut être fondé par autre chose que la démocratie (la volonté du peuple), c'est-à-dire des élections régulières assurant la liberté de vote (article 21-3 DDH).
  • L'introduction de la déclaration précise que les droits énoncés sont l'idéal commun à atteindre par l'enseignement et l'éducation du fait de l'engagement de tous les individus et organe de la société.

Aux citoyens du monde, d'expérimenter, transmettre, éduquer, et en définitive, construire le monde dans lequel nous voulons vivre.

Marie Françoise Lamperti, présidente de l'association "Agir pour les droits de l'homme", définit son projet : les entreprises, relais d'une promotion des droits humains.

Marie-Françoise estime que la DDH est liée à la citoyenneté mondiale car cela contraint le monde. Mais elle remarque qu'elle n'a rien de contraignant (c'est une déclaration) ce qui fait que les signataires peuvent ne pas respecter le texte.

Mais elle est en devenir, car il y a une lutte pour que les signataires étatiques respectent leur signature.

Par exemple le droit au logement, il faut que les Etats comprennent que chacun a besoin que l'État respecte sa signature. S'il ne le fait pas, il faut lutter et se battre

Ensuite, on gagne à chaque fois un peu d'espace et de terrain notamment dans divers secteurs. Jusqu'à présent, ce sont les associations qui se sont dressées pour faire respecter les droits.

Des avocats se dressent aussi dans ce but. Mais ce ne sont pas eux qui gagnent le plus d'argent, ce sont les avocats d'affaires.

Maintenant, même les entreprises qui exportent à l'étranger, qui trouvent normal de respecter les droits locaux (dictatoriaux, faisant travailler les enfants, surtout en Asie…) sont visées.

Ainsi en 2016, le conseil des ministres européens a appelé les entreprises exerçant à l'étranger à y respecter les droits humains. Les droits humains seront donc protégés par l'Europe.

Ce qu'à l'étranger on appelle les droits de l'homme, s'appelle là-bas les droits européens.

Marie-Françoise voit dans l'entreprise aussi un relais pour les droits.

Roger Winterhalter : la défense de la solidarité et d'une interconnexion des associations de promotion des D H, et la promotion des D H y compris contre la volonté de majorité d'électeurs.

Roger évoque l'expérience en cours dans l'est de la France, voire à Fribourg, sur l'installation d'un bureau des droits de l'homme.

Roger dit apprécier la DUDH et pense que c'est bon que ceci existe. Pouvoir reprendre cela et le dire crée du lien. Il s'est toujours dit qu'on se rend compte que les uns et les autres, on fait les choses ou les fait pas, mais on n'arrive pas toujours à coordonner nos actions.

L'action de Marie-Françoise au Sénat, la diffusion des documents par Daniel sont des éléments positifs.

Roger rappelle qu'il a une expérience d'élu, mais il pense qu'il ne faut pas seulement que le citoyen élise un jour des gens, puis se taise pendant 5 ans, surtout que des élus oublient vite leurs promesses.

Dans sa commune dont il fut maire 25 ans, il pense que s'il avait fait un référendum pour permettre le stationnement des gens de voyage, il aurait perdu car la population était contre et les conseillers majoritaires aussi.

De fait, il pense que la démocratie a aussi des limites et qu'il faut passer au-dessus car à son sens l'essentiel est d'aller au bout de ses convictions.

Il faut que la voix citoyenne inconnue se fasse entendre. Cela situe son action.

Il y a 1,5 ans, il a été invité et a manifesté avec les chômeurs en Suisse.

Il a décidé qu'il fallait continuer à travailler ensemble dans l'unité, et faire des projets concrets.

Il y a 1,5 ans, l'association a été invité en Allemagne à Struttgart par la conférence de la grande pauvreté en Allemagne. Il n'y avait pas là-bas d'assemblée nationale, alors ils se sont réunis sous un pont et ont rencontré les représentants d'une centaine de personnes vivant sans rien sous un pont : pas de logement, de reconnaissance sociale…

Quand un décès survient, on plante un arbre du souvenir.

Ces gens veulent qu'on entende leur voix. Ils ont créé une pièce de théâtre, c'était émouvant.

Une dame a dit que cela faisait 20 ans qu'elle était là, elle ne se prostitue plus mais veut faire comprendre qu'elle a aussi des droits humains, pas seulement celui d'avoir un peu de soupe.

Roger a été invité à prendre la parole à cette réunion. Un député et un ministre de la région (Land) sont venus aussi. Tout le monde était debout sous ce pont entouré. C'était une situation ubuesque qui a pourtant donné lieu à une déclaration pour indiquer que les gens ont le droit non de survivre mais de vivre.

Un participant a ouvert un local fourni par la municipalité à Struttgart. Ils sont en contact avec la grande pauvreté, reçoivent des gens parlant de leurs problèmes. Cela permet de connaître les atteintes profondes aux D H dans cette Allemagne.

On ne s'appuie pas sur les cas individuels car on ne peut les résoudre, mais les évoque pour défendre le droit au logement par exemple.

Un élu a indiqué que les gens du voyage ont volé de l'eau à sa commune. Mais le participant évoqué a indiqué que le droit à l'eau est un droit humain.

Le bureau des droits humains qui est à Offenbourg a pris le nom de Roger Winterhalter.

. Pour les droits individuels, ce n'est pas tout à fait une réussite car les gens qui viennent sont des cas désespérés que l'association ne peut résoudre. C'est donc limité, mais on se met en rapport avec les autres associations s'occupant des droits humains, par exemple pour le droit au logement, la fondation de l'abbé Pierre.

. Pour les droits globaux, il est regrettable que la CAF ne reçoit plus le public. On a monté un mouvement national qui met en cause ce fonctionnement anti droits humains. On met en avant des droits globaux et mine de rien ce droit subsiste.

On est invités le 17/06/2023 à une inauguration au ODENSEE, une exposition de littérature et de peinture d'un individu qui était contre le régime nazi autrefois (sa fille a ouvert cette maison).

L'on conduira les visiteurs vers des lieux de mémoire concernant la 1ère guerre mondiale ou alors visiter un camp de concentration.

On a créé un rapport de force, une possibilité d'agir. Dans notre petit espace, on essaie de faire quelque chose.

Et l'initiative de Daniel est complémentaire. Il faudrait qu'on essaie de relier nos utopies les unes aux autres pour en assurer l'existence. C'est pour faire échec aux discours d'élus très loin des préoccupations.

L'on rencontre des Allemands, des Suisses, qui sont à son sens des camarades de combat et des frères. On essaie de donner des raisons de vivre des uns par rapport aux autres. Ce qui pourrait nous relier est la citoyenneté mondiale dont ils partagent le principe.

3) Alphonse WASEKA, sur l'action de Solidarité Bonne Volonté à Goma : les micro-actions d'éducation, vecteur d'une prise de conscience des droits individuels.

Daniel dit travailler avec lui depuis 2004. En 2012 nous avons animé un séminaire mondialiste à Katana dans le sud-Kivu.

Au retour il a proposé à Alphone de transposer la DDH en un " code des obligations du citoyens " (nom trouvé par Alphonse) qui sera mis en lien dans le compte-rendu de cette réunion.

Alphonse dit avoir participé à une réunion à Goma sur les droits de l'homme. Il a invité un avocat à s'exprimer pour la promotion des D H en RDC.

Nous avons parlé d'éducation et d'alphabétisme. L'époque permet la promotion et la protection des droits humains.

Ils ont constaté que l'éducation se fait par des langues étrangères, comme le français. Quelqu'un qui n'est pas allé à l'école est considéré comme non éduqué. Cela lui donne alors difficulté à connaître les droits fondamentaux.

Il a donc été soutenu l'éducation de tous en vue de faire connaître les droits.

Les congressistes ont aussi estimé que l'éducation est faite par des langues étrangères laisse de côté les autres possibilités d'accéder à la connaissance à des personnes qui n'ont pas le français comme langue d'éducation.

Sur la qualité de l'éducation en RDC, la plupart des gens pensent qu'elle est liée à l'éducation universitaire ou au progrès économiques. Mais cela devrait aussi poser la question du monde que nous voulons.

Il faut permettre d'abord d'aller à l'école. Puis on donne des cours de droits humains, ce qui permet de construire la paix dans le monde où on vit.

Il y a beaucoup de défis à relever en RDC par rapport à l'accès à l'éducation. Le taux d'alphabétisme n'est que de 29 % dans ce pays selon le ministère de l'éducation.

Les enfants et citoyens congolais risquent, s'ils ne vont pas à l'école, de ne pas connaître leurs droits.

Les membres de l'association essaient de donner l'accès à l'éducation aux enfants, puis donnent des cours de droits humains pour que soit comprises la nécessité de construire un monde de paix.

Des jeunes ont participé au congrès.

Sur la promotion de l'éducation et des droits des enfants par SBV

Alphonse indique viser l'éducation, la scolarité des enfants congolais. Au début on pensait plus aux orphelins mais tous ne sont pas vulnérables (certains héritent de leurs parents). Le critère est la vulnérabilité.

L'association soutient une vingtaine de diplômes universitaires, l'ouverture d'écoles primaires ou secondaires, et propose 3 certificats professionnels qui mènent à un métier.

L'association essaie aussi de discuter de la nécessité que la jeunesse comprenne ce que sont les droits humains et la nécessité de les protéger.

D'autres actions portent aussi sur le soutien des femmes veuves, des mères.

Ces 25 années de guerre dans le pays, avec beaucoup de viols et meurtres, ont donné lieu à beaucoup de femmes veuves et de femmes en grossesse indésirable.

Les femmes aidées ont appris à coudre, ainsi que toute personne intéressée.

SBV a comme langue de travail l'Esperanto, dont elle fait la promotion.

Les langues étrangères lui paraissent être un frein à l'éducation des gens, si l'interlocuteur ne maîtrise pas la langue étrangère.

Pour que le message passe, il faut discuter avec une personne qui est allée à l'école et comprend le français.

Nous avons certainement un projet d'une école C D M pour laquelle l'association recherche des financements. L'idée est de conjuguer éducation scolaire et éducation C D M pour donner aux gens les outils pour construire un monde de solidarité à son prochain, de paix….

Le public visé est les personnes vulnérables.

Daniel rappelle que Goma est presque au coeur du conflit armé avec des gens venus du Rwanda pour chiper des minerais qui s'y trouvent.

Yvan Mefo'o est président du centre d'enregistrement de Yaoundé : le projet rassembleur de jeux mondiaux pour la paix, dans un pays divisé.

Yvan remercie les associations aidant par la mise à disposition de locaux, les sponsors, le ministère de la culture…

Il projette les jeux mondiaux de la paix comme un évènement qu'il veut fédérateur. Ces associations qui constituent l'ossature de l'assemblée des citoyens du monde.

Il souhaite remercier Alphonse, Roger Winterhalter et diverses personnes présentes. Il trouve que c'est important à dire. Savoir qu'il y a un soutien donne de la force et le courage d'avancer, malgré la distance en milliers de kms.

Il rappelle avoir auparavant présenté un projet sur un centre d'études mondialistes à Yaoundé. Il était question d'enseigner les valeurs de paix et de non violence aux plus jeunes.

Yves Angeloz a proposé à Yvan d'organiser les jeux mondiaux de la paix, ce qu'il a vu comme un moyen d'implanter un centre mondialiste ici.

Il n'a pas hésité à suivre ce projet. Il a échangé avec Yves quelques documents en vue de présenter le projet aux autorités.

Yves Angeloz lui a fait intégrer le comité international des jeux mondiaux de la paix.

Il souhaite parler de l'État dans son ensemble à travers le président du pays. Il a écrit pour solliciter le parrainage du chef de l'État.

Il a sollicité 50 villes pour inclure les 4 dimensions du pays, pour intégrer aussi la culture et la paix

Gràce aux contacts pris, les moyens ont été mis à disposition par les autorités.

Cela pouvait aussi servir à attirer et intéresser les touristes.

Il fallait aussi avoir une couverture médiatique pour mobiliser autant de participants que possible.

En consultant les archives, il a constaté que les jeux mondiaux de la paix avaient mobilisé en 1998, 75 pays, alors que les moyens de communication étaient moins évolués.

Le contexte de guerre prévalant dans le pays justifie encore plus de défendre les valeurs de paix, en sollicitant les médias et exploitant les réseaux sociaux.

Tout le monde a accueilli avec joie cet évènement.

A noter que les 2 régions anglophones sont en guerre depuis 2016, aussi la perspective de jeux mondiaux de la paix est bien accueillie par eux.

Il est question de planifier la campagne de communication concernant les jeux mondiaux de la paix, avec des documents destinés aux médias.

Il a eu la chance de rencontrer un haut responsable d'une organisation de la première dame du Cameroun (elle soutient cette fondation), qu'il souhaite associer dans l'idée d'unir le sport, la paix e l'humanisme.

Cela demande beaucoup de moyens humains et financiers. Une première réunion préparatoire est prévue la semaine prochaine.

Au départ, l'idée est que les JMP ait lieu en 2025n, suite à ce qui est prévu pour 2023 en Tunisie. Cependant, il semble que le gouvernement Tunisien ait conduit à l'annulation de ces jeux. Aussi, l'idée est de faire un prélude en décembre 2023, avant les réels JMP en 2025.

A travers la dimension du sport, humanisme, économique, politique, cet évènement fait que le sport est un outil puissant pour promouvoir la paix, le respect mutuel des uns et des autres, l'équité, l'égalité, l'esprit d'équipe.

Le sport peut aussi aider à surmonter les crises, économique, environnementale….

Tous ces éléments, paix, humanisme, sport, font que l'éducation à la citoyenneté mondiale comme la promotion de la culture, la paix, et la non-violence, vont dans le même sens.

Il faut éradiquer la pauvreté.

Il espère que le futur passage du pâpe permettra de marquer une atténuation de la violence connue dans ce pays et aidera à construire un monde plus paisible et que tout le monde se sente au même niveau.

Cela permettra de parler d'un même langage, connaître les mêmes horizons, avoir le brassage culturel.

Cet évènement sera une contribution à ce que la citoyenneté mondiale aboutisse à quelque chose de concret. Nous avons une philosophie de paix et de droits de l'homme. Un forum de citoyenneté mondiale pour la paix est prévu.

Le prêt du logo C D M est intéressant mais il est prêt à des propositions supplémentaires.

Ici, les citoyens n'ont guère d'autres actions par le vote alors qu'il faut participer davantage à la vie de la cité. Le forum de la citoyenneté mondiale en est un moyen.

Il y a l'aspect économique des JMP. Nous sommes dans une période difficile : crise sécuritaire, économique (dont l'inflation du prix des produits de première nécessité, du timbre, du carburant) qui rend la vie plus difficile.

Le forum serait l'occasion de faire remarquer les conséquence de la crise sur les citoyens.

Il a aussi sollicité l'accompagnement du ministère de l'économie, du tourisme, de la culture.

Il est prévu l'organisation de voyages pour visiter des sites particuliers.

L'on évoque souvent le Cameroun comme une Afrique miniature. Ses monuments permettent de faire ce qu'on peut appeler le marketing territorial.

Ce sont les orientations des JMP, qui vont permettre aussi de faire des symposiums sur les droits, la lutte contre les violences familiales….

Si toutes ces organisations se retrouvent dans une manifestation comme les JMP, cela augmentera la capacité de se faire entendre et donnera plus de possibilité de faire des choses.

Pour conclure, il indique qu'il préside l'association des jeunes entrepreneurs dans laquelle il promeut une lutte contre le chômage des jeunes. Un comité travailles sur des axes culturels et économiques d'action

De ce fait, l'appui des autres associations, pas limité à l'envoi utile du logo, est souhaité selon toute forme pratique qu'elle peut avoir.

Daniel remercie et félicite pour le projet englobant. Il est d'accord qu'il faut faire plus que le prêt de logos.

Roger remarque qu'il est bien d'utiliser les JMP. C'est l'antithèse des jeux de gladiateurs. Il pense qu'il faut le faire, y aller, mais pas s'inféoder aux Etats. Il se rappelle qu'au Nicaragua, Daniel Ortega était bien mais il est devenu un dictateur. Au Kosovo, Ibrahim Rugova était ouvert à l'organisation de ces jeux. Donc, il appelle à ne pas s'inféoder aux Etats en question.

Cela étant, l'objectif du JMP est d'apprendre à vivre ensemble, se respecter les uns les autres.

On a peut-être à progresser sur le fait de mieux communiquer sur les évènements. Et aussi pourquoi pas, lancer des programmes d'éducation populaire pour que les gens s'approprient les outils et la volonté de vivre ensemble.

En dehors des jeux mondiaux, il plaide pour essayer d'organiser des rencontres (physiques ou en vidé) inclusives permettant aux gens au-delà des français, de se faire entendre.

Il pense qu'il faut se poser la question de savoir comment communiquer pour créer du lien, ar on n'a pas pour objectif de devenir des courroies de transmission des Etats.

Alphonse est d'accord avec Roger. Il faut faire attention aux Etats qui profitent de l'analphabétisme pour exploiter les gens ou les mettre en conflit. En RDC et au Rwanda, il y a une forme de sectarisme ethnique : tu ne dois pas faire affaire avec telle personne de telle région….

Alphonse dit avoir une salle qui peut accueillir 20 à 30 personnes. Si une personne veut faire une visioconférence avec la jeunesse pour lui parler de citoyenneté mondiale, ce sera utile.

Daniel se dit d'accord pour participer à une visioconférence comme demandé mais il faut construire cela à l'avance, prévoir des enregistrements pour ne pas refaire sans cesse. Roger se dit d'accord aussi.

Jean-Bosco Malanda Lutété de Solidarité et Action - SOLAC : le soutien de la scolarité des laissés pour compte, et l'appui indispensable des élus pour les actions de communication.

Jean-Bosco dit que sa petite expérience est qu'il s'est familiarisé aux droits de l'homme après l'université.

Dans le cadre de SOLAC, il a noué un partenariat avec Unity for human rights, qui dispose de documents sur les droits de l'homme et son histoire.

Il faut enseigner les droits pour vouloir les faire appliquer.

Des conférences sur les D H ont été faites dans les écoles à Kinshasa et des brochures laissées.

Il se demande si Yvan parviendra à éviter la récupération politicienne des élus qui auront aidé, mais c'est presque inévitable.

On sait que Paul Biya sera content de passer sur le devant de la scène.

Il faudra aussi organiser des conférences en visioconférence pour faire la promotion de l'événement.

On a besoin des droits de l'homme pas seulement en France, les droits sont bafoués partout.

Si les gens ne connaissent pas les droits, ils peuvent être exploités. C'est un moyen de défense.

C'est bien de se réunir et d'entendre les expériences des autres. Il remercie les personnes qui se sont exprimées.

Il voulait parler de la situation des enfants aveugles en RDC. Culturellement, ceux qui ne naissent pas, du moins en RDC, dans la normalité, posent problèmes. Ils sont considérés comme enfants de sorcières, abandonnés par la famille, et sont très nombreux dans la rue.

On a pendant plusieurs années soutenu la scolarité des enfants aveugles. Il n'y a pas deux mois, un des enfants soutenus l'a appelé après avoir terminé sa licence, eu un emploi et un projet matrimonial.

Ainsi, des enfants aveugles soutenus peuvent devenir les mêmes.

Yvan Mefo'o : les partenariats multiples pour les JMP visent à créer du lien et essayer de changer le monde.

Yvan Mefo'o revient sur le Cameroun où auront lieu des élections en 2025. Cela peut créer un risque de récupération politique. Mais l'association a constitué une commission pour qu'il n'y ait pas de récupération politique même si l'État donne ses moyens d'action, comme le prêt de stade, de sites pour faire les congrès, séminaires…

Mais il est d'accord que les politiciens, dont l'apport technique est indéniable, et qui intègre le comité, doivent être maintenus dans un rôle propre.

Il serait aussi possible d'avoir le patronage de l'Onu puisqu'il y a la journée internationale pour la paix ou contre la faim, ce qui permettrait de trouver une occasion de lancer les jeux mondiaux de la paix.

Des organisations peuvent intégrer le projet en cours de route.

Mais c'est aussi le sacrifice à faire. Si on n'implique pas l'État qui a un pouvoir politique, lequel voudra se servir des JMP, cela donnerait moins de moyens.

Les Etats n'organiseront pas les JMP mais participeront au comité mis en place. C'est donc la difficulté de gérer une participation envisagée de 160 associations membres de l'Ascop.

Si on avait une puissance économique, on n'attendrait pas trop de l'État, mais les associations manquent de structuration et il faut donc accepter l'aide de l'État.

De toute façon, le sujet est l'économie, le sport, la culture. Et c'est bien l'État qui chapeaute tout cela.

On va essayer qu'il n'y ait pas de récupération politique. Pour cela on aurait voulu faire l'événement en 2023 mais finalement, il faut cherches des partenaires, des sponsors, cela prend du temps.

Il faudra faire des concessions, car on n'est pas seul sur le projet. L'État, les agences de l'Onu, les partenaires, l'université de la paix de l'Onu aussi. On doit prendre tout le monde en compte. Chacun vient avec les éléments, son soutien logistique, technique et financier, et attend quelque chose derrière.

Roger dit qu'il n'est pas là pour faire partie d'un comité de surveillance disant ce qu'il faut faire ou pas.

Il insiste cependant sur le fait de distinguer faire des compromis, de se compromettre.

De toute façon, même dans les pays prétendus riches, les inégalités sociales s'aggravent des pauvres s'appauvrissent. Il faut en avoir conscience.

En France, nous avons des chefs d'entreprises, des gens de la finance, des gens du monde politique imbriqués et qui se veulent aveugles.

On pourrait peut-être réaliser une sorte de vidéo où on prendrait en compte les principes cités par Daniel, les initiatives évoquées par les participants, parler des jeux mondiaux et indiquer que c'est pour créer du lien et essayer de changer le monde.

Une vidéo promotionnelle pourrait être faite et diffusée en Français et Esperanto. Il est prêt à travailler ce projet si Daniel l'aide pour la formalisation.

Il faut parler de la communication et des initiatives diverses, pour essayer de sensibiliser les citoyens. On est mal préparé aux crises traversant le monde.

Jean-Baptiste Chollet dit que les droits humains sont importants et il constate que même des gens ignorés de leur société, comme des aveugles, peuvent devenir les égaux des autres grâce à un peu de soutien.

Notes prises par Jean-Baptiste Chollet


Exposé d'introduction par Daniel Durand

L'Assemblée des Citoyens du Monde organise aujourd'hui cette visioconférence sur l'éducation aux droits de l'Homme et à la citoyenneté mondiale.

Ces deux thèmes que sont les droits de l'Homme d'une part, et la citoyenneté mondiale d'autre part sont historiquement liés, et je vais expliquer comment.

L'aspiration la plus profonde, la plus naturelle de chaque être humain est de s'épanouir dans un monde en paix. Mais un tel monde en paix n'existe pas ; il faut donc descendre à l'échelon inférieur qui est celui d'un monde pacifié, c'est-à-dire un monde organisé pour que chacun puisse jouir de ses droits et des protections adéquates.

Au niveau mondial, il est nécessaire qu'existe une autorité légitime investie de la mission de protéger l'être humain dans ses droits, de protéger l'humanité dans son intégrité et sa diversité. C'est au fond ce que demandait le texte d'Albert Camus lu par Robert Sarrazac le 19 novembre 1948. Nous ne voulons pas d'une juxtaposition d'États qui nous mène à la guerre ; nous voulons un minimum d'unité, seule capable de nous protéger. Et pour construire cette unité, Albert Camus appelait de ses vœux une Assemblée des Peuples. Autrement dit, nous avons besoin d'une Institution Mondiale citoyenne des Droits Humains.

Comment y parvenir ?

C'est l'ONU qui, quelques jours après, le 10 décembre 1948, allait de fait tracer le chemin à suivre : dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, l'ONU a défini quelques uns des principes fondamentaux.

Le premier est celui de la nécessité : " il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression. " (alinéa 3 du préambule)

Le second

" Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet. " (article 28). On remarquera ici que l'" ordre " annoncé n'est pas le produit de l'organisation des Nations Unies, mais de quelque chose d'autre. On va tout de suite comprendre pourquoi.

Le troisième définit l'ordre par le mot " autorité " et cet ordre ne peut être autre que le produit de la démocratie. " La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote. " (article 21-3)

Comment faire de cette utopie une volonté politique ?

La réponse se trouve dans l'introduction de la Déclaration, et c'est notre sujet aujourd'hui :

Les droits énoncés sont " l'idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l'esprit, s'efforcent, par l'enseignement et l'éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d'en assurer, par des mesures progressives (…) la reconnaissance et l'application universelles et effectives, "

Ainsi est défini par l'ONU la mission des Citoyens du Monde que nous sommes : à nous d'imaginer, d'expérimenter, de transmettre, d'éduquer, et en définitive de construire le monde dans lequel nous voulons vivre.

Daniel Durand

 

Messages reçus

1. de Kossi Woudji, Dakar (Sénégal)

Mes Chers Responsables, Salut à tout monde.
Notre visioconférence a pour thème '' l'Education aux droits de l'homme et à la citoyenneté mondiale''
On appelle '' Droit'' Ce qui est permis selon une règle moral et social.
Toute personne, tout individu, tout homme a droit à l'éducation. L'éducation doit viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l'amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux pour le maintien de la paix. Pour terminer je lance un appel a tout le parlement, les délégués à tout nos responsables a nous aidés sur l'éducation aux droits de l'homme en organisant des séminaires d'études mondialistes.
Je remercie à vous tous pour votre compréhension.

Kossi WOUDJI Officier d'Etat Civil au Centre d'Enregistrement '' Citoyens du Monde Sénégal ''

2. de Constantin Ndemeye

C'est depuis des années que les droits humains semblent inexistante dans notre province suites à l'insécurité nous imposer par des groupes armés internes et externes. Les activités scolaires suspendus dans plusieurs territoires (Rutshuru, Masisi), des femmes et filles sont violees, des tueries, des tortures...
Plusieurs familles sans abris, sans nourriture suite aux déplacements..
Bref, les droits humains quasi inexistante dans cette partie du pays.
Nous en tant que Association nationale, nous assayons d'apporter notre soutient en terme d'aide selon nos possibilités aux victimes dans des sites des déplacement mais les gaps sont énormes.
Nous pensons que l'éducation à la citoyenneté pourra apporter au fur du temps un changement qui conduira au respect des droits humains.
Nous demandons aux citoyens du monde de nous accompagner dans ce démarche.

Constantin NDEMEYE

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