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Textes et auteurs - > Roger Wellhoff
TOUT CHANGE SUR LA TERRE

L'ACTION MONDIALISTE DOIT-ELLE CHANGER AUSSI ?

A l'évidence, 1989 a été avant tout l'année des grands bouleversements politiques : tour à tour et pacifiquement la Hongrie, la Pologne, l'Allemagne de l'Est et la Tchécoslovaquie, puis avec violence - la Roumanie, se sont libérées de l'emprise totalitaire que faisait peser sur chacun d'elles un parti communiste seul détenteur du pouvoir. Par ailleurs, depuis quelques années, des pays de l'Amérique latine : Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay, Chili ... ont réussi à rejeter les dictatures militaires qui les opprimaient. On ne peut que se réjouir de ce sursaut des peuples vers la liberté et la démocratie. Les premiers accords de désarmement, événement extraordinaire lui aussi, ont permis de transformer la guerre froide entre les deux super-puissances en une collaboration inespérée bien qu'encore balbutiante eet n'écartant pas tout risque de conflit. Si l'on veut compléter le tableau, citons encore les étonnantes performances des grandes entreprises japonaises et les liens que la Communauté Européenne a resserrés entre ses membres sans que soit écartée la perspective d'un élargissement vers l'Est. L'Europe est-elle vraiment prête, maintenant, à relever le défi à jouer sur les ressorts de la méthode fédérale en inventant des structures adaptées aux problèmes de chacun des niveaux de regroupement des partenaires européens, à ne plus raisonner seulement en termes de guerre économique ? Puisque tant de transformation extraordinaires se sont déjà produites, pourquoi ne pas se laisser un peu bercer par l'espoir ?

D'ABORD, PRESERVER LA BIOSPHERE ...

... mais n'oublions quand même pas l'envers de ces beaux tableaux, car tout, dans le monde, n'a pas été changement ou heureux changement. 1989, c'est aussi le bain de sang de la Place Tien An Men, puis la chape de silence qui s'est abattue sur la chine, la montée des nationalismes, particulièrement en URSS, dangereuse pour tout le monde, à commencer par les populations locales ; c'est encore la résistance des trafiquants de drogue et de leurs alliés, l'extention du sida, la poussée de la plus grande démographie au sein des populations les plus denses et les plus démunies. C'est enfin, à quelques exceptions près, le marasme dans le Tiers-Monde : tant de peuples ont perdu leurs origines culturelles, souffrent d'une perte d'identité et non pas seulement de la misère, prennent dans le modèle contestable de l'ancien colonisateur le pire plutôt que le souhaitable ! a moins qu'il espère redonner un sens à l'existence en se réfugiant dans des intégrismes qui, en réalité, les éloignent encore plus de tout équilibre de vie.

Amis citoyens du monde, ne nous reprochez pas ici de porter des jugements trop sévères et partisans. Nous tenons à respecter toutes les convictions religieuses et politiques, nous laissons chaque citoyen du monde définir ses responsabilités vis à vis de la communauté mondiale et en tirer les conséquences. Ce n'est pas, de notre part, verses dans l'esprit de doctrine, que dénoncer simplement les excès, les égarements de la haine, de l'exploitation des plus faibles, de l'usage de la force brutale. Répétons le : le " mondialisme " que nous professons ici n'a aucune vocation à choisir entre communisme et capitalisme ou autres " issues ", à soutenir ou rejeter une religion ou une autre. Nous n'avons pas d'idéologie à offrir, mais seulement une ardente volonté de nous approcher de l'unité du monde pour la sauvegarde de l'Humanité, et ceci dans le respect des différences, dans le respect des caractères propres à chaque peuple. Notre tâche de mondialistes, bien délimitées mais considérable, est d'obtenir pour les problèmes cruciaux que les peuples œuvres ensemble et reconnaissent la nécessité d'institutions supranationales afin de pouvoir mener cette œuvre à bien.

Nous de présenter ci-dessus un panorama des grands sujets actuels. Ils se rattachent aux domaines des droit des l'Homme et du développement, et à celui de la Paix qui font longtemps notre première préoccupation. Mais, bien au-delà de l'actualité, pour les sièges à venir, la priorité des priorités n'est-elle pas encore ailleurs, c'est-à-dire la préservation de la biosphère ? Les dangers sont ici si angoissants que les gouvernement eux-mêmes, à l'occasion de conférences internationales importantes on commencé à puiser dans nos idées qu'ils tenaient pour utopiques, et on parlé de la nécessité d'une limitation des souverainetés nationales.

Nous voilà donc conduits à changer, nous aussi, plus exactement conduits à réviser notre ordre de priorité. De toute manière vouloir préserver la planète et ses équilibres, c'est aussi protéger ses habitants, désarmer les nations et pousser au développement, mais par la voie de la sagesse.

Roger WELLHOFF
Directeur du Registre International des Citoyens du Monde
Editorial du bulletin n° 30

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