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Registre des Citoyens du Monde - Assemblée - Délégués élus

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Déclarations - A pleine voix - Droit mondial en émergence

DESERTIFICATION

28 novembre 1982

Déclarations Mondiales

20

Comme Délégués élus au Congrès des Peuples, directement et démocratiquement, par un corps électoral transnational réparti dans 110 pays,

SACHANT que l'extension des déserts sur la planète est due à :

  • la DESERTISATION dont la cause est d'ordre géologique et climatique, et à
  • la DESERTIFICATION qui est un produit de l'activité humaine.
    • Ces deux phénomènes revêtent aujourd'hui une ampleur inquiétante. A la périphérie des déserts leurs effets peuvent s'ajouter.

    NOUS CONSTATONS que :

    • ce double phénomène menace une grande partie de l'humanité dans ses modes de vie et parfois dans son existence même,
    • la désertification est un phénomène mondial. Elle dépend de multiples aspects politiques, économiques, socio-culturels et écologiques que les pouvoirs nationaux concernés sont incapables de maîtriser,
    • les population sont, le plus souvent, impuissantes sur leur propre territoire à éviter que les équilibres naturels soient modifiés de façon néfaste (déforestation, latéritisation et salinisation des sols, érosion hydrique et éolienne ...),
    • l'appauvrissement des systèmes culturaux par la spécialisation des cultures par région et par l'intensification excessive amène, dans bien des cas, à sacrifier les écosystèmes vulnérables.
    • le surpâturage, en climats semi-arides notamment, mène à des perturbations profondes et novices des formations herbacées.

    NOUS DEMANDONS aux responsables de

    • recenser les écosystèmes dont la modification entraînerait une dégradation irréversible soit des sols, soit du climat de la région, et d'assurer leur surveillance ainsi que leur totale protection : boisements des pentes, forêts climatiques sur sols pauvres, végétations régulatrice de cours d'eau ...
    • recenser les terres en voie de destruction par la mauvaise gestion de l'homme, les classer selon des critères scientifiques où les aspects pédo-écologiques auront la priorité sur les considérations économiques à court terme : cessation de la surexploitation, protection contre l'érosion, reconstitution du complexe argilo-humique ...
    • recenser et classer de la même façon les terres agricoles,
    • n'envisager l'intensification des cultures (appauvrissement des rotations, usage des entrants chimiques, mécanisation lourde ...) qu'avec la certitude de ne pas modifier de façon nuisible et irréversible la qualité de l'agro-écosystème,
    • sauvegarder les bocages, procéder rationnellement aux remembrements,
    • n'envisager la mise en valeur des terres nouvelles que dans les strictes limites de leurs capacités potentielles : éviter le défrichement des forêts et des prairies steppiques, organiser leur mise en valeur rationnelle selon des modalités reproductrices de leur vitalité,
    • veiller dans tous les cas à maintenir au moins l'équilibre des cycles de l'humus et à ce que le bilan énergétique des productions agricoles soit au moins équilibré,
    • consentir de vastes efforts pour éduquer et responsabiliser les populations vis-à-vis de leur environnement en leur confiant sa gestion (développements autocentrés, échanges équitables régionalisés).

    Mais conscients que nous sommes, de l'impuissance des gouvernements des États actuels à régler ces problèmes dont la solution est planétaire,

    NOUS DEMANDONS, en attendant une organisation fédérale démocratique du monde, que soit créée une Institution mondiale supranationale dotée de pouvoirs réels bien définis, pour mettre en application les réformes qui, en conservant, notamment, l'humus des sols de la planète, permettra de sauvegarder les potentialités de la production de la terre.

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