La France invite en septembre 1981 à
l'UNESCO les Pays les Moins Avancés (P.M.A.)
Depuis 30 ans, malgré 2000 réunions
d'experts, il reste une trentaine de P.M.A. et chaque
année 50 millions(*) d'hommes meurent de faim.
C'est un échec.
Mais la cause de cet échec ne vient-elle pas du
fait qu'on na jamais osé remettre en cause le
sacro-saint principe de la souveraineté nationale
absolue sur lequel est fondée l'organisation
actuelle du monde ? En effet :
- Le surarmement mondial confisque la
possibilité de procéder aux
investissement indispensables à
l'éradication de la faim. Il faut
désarmer. Pour désarmer, il faut
contrôler sur place le désarmement.
Comment le faire sans obtenir une limitation de la
souveraineté nationale ?
- La surpopulation mondiale rend malaisée,
dans le contexte actuel, toute lutte contre la faim.
Comment faire prendre conscience aux populations du
fait que l'équilibre de la démographie
des peuples est plus importante que la
surenchère nationaliste ?
- Les sociétés multinationales se
jouant des frontières défendent leurs
propres intérêts et non ceux des
habitants des pays où elles sont
implantées. Comment contrôler globalement
leur gestion et leur imposer des règles
valables partout sans obtenir de tous les pays une
renonciation à une partie de leur
souveraineté nationale ?
- Les forêts tropicales et équatoriales
sont menacées, certaines mers sont sur la voie
d'une pollution totale. Comment empêcher la
destruction de la biosphère sans promulguer des
lois mondiales spécifiques de protection ?
- Les cours des matières premières
sont instables. Comment les stabiliser sans
créer des offices et des stocks
régulateurs mondiaux? Les monnaies
échappent à tout contrôle. Comment
les stabiliser sans attaquer la spéculation en
pratiquant une coopération monétaire
mondiale basée sur un système commun
à toute l'humanité ?
- L'aide bilatérale entre pays nantis et pays
en voie de développement camoufle une certaine
forme de néo-colonialisme. Comment créer
une solidarité mondiale réelle sans
permettre, à travers les frontières
nationales, l'expression de toutes les
solidarités et sans créer, sous
l'influence des organisations humanitaires, un
impôt mondial de solidarité justement
réparti ?
- Les exigences des pays nantis, et des riches des
pays pauvres entraînent l'exploitation de
cultures de luxe qui nuisent grandmeent aux
possibilités d'autosuffisance alimentaire des
pays en voie de développement. Comment
empêcher ces gaspillages sans prendre des mesure
qui s'imposent à touts les Etats- Nations
?
Depuis 30 ans, les mondialistes demandent que la
souveraineté nationale absolue soit remise en
cause, faute de quoi il est impossible de trouver la
possibilité de mettre un terme à la faim
dans le monde.
Les mondialistes préconisent donc qu'à
la conférence de Paris soit créée
une commission spéciale chargée
d'étudier l'influence dépassée et
néfaste de la souveraineté nationale
absolue, obstacle à une solution efficace des
problèmes des pays les moins avancés.
Hélàs, l'ordre du jour de cette
conférence est établi par les
gouvernements, dont le rôle principal est de
renforcer leur propre souveraineté nationale. Se
trouvera-t-il un gouvernement qui saura rompre avec ce
cercle vicieux ?
(*) Affirmation
populaire de l'époque très
supérieure à la réalité.
Selon l'ONU en 1980, 17 millions de personnes sont
mortes de faim alors que la mortalité mondiale
avoisinait les 60 millions.
Un citoyen du monde à l'Académie
Française
Les Citoyens du Monde se félicitent de
l'élection de l'un des leurs à
l'Académie Française : Jacques de
BOURBON-BUSSET.
Citoyen du Monde, Jacques de BOURBON-BUSSET fut parmi
les premiers en 1966 à apporter son soutien
à l'appel en faveur de la citoyenneté
mondiale lancé par 13 Citoyens du Monde de
réputation mondiale.