Le 17 juin, les Européens vont
voter pour élire des députés
européens dont le rôle sera, en principe, de
régler les problèmes européens.
En principe seulement, car ces députés
n'ont pas le pouvoir d'édicter des lois
supranationales qui s'imposeraient à chaque Etat
pour l'organisation de l'Europe.
En principe enfin, parce que les
députés, choisis par les Etats-majors des
partis politiques, sont chargés de
défendre, au sein de l'Assemblée de
Strasbourg, les vues nationalistes, qui sont celles de
presque tous les partis, et non le projet d'une Europe
Fédérale vers laquelle la logique du
système devrait conduire.
Quand donnera-t-on la possibilité au citoyen
européen d'être candidat dans n'importe
quelle circonscription européenne pour y
défendre les idées qu'il pensera utiles
pour l'Europe, prise dans son ensemble, et non pour
défendre des idées partisanes ?
Néanmoins, il faut reconnaître que voter
pour une Assemblée Européenne, même
imparfaite, est mieux que de permettre aux Etats de
régler leurs conflits par la guerre, comme ce fut
toujours le cas. Il faut le dire, le progrès est
incontestable, mais, pour le rendre réellement
tangible et pour extirper le démon du
règlement par la force, les élections
européennes devraient permettre à chaque
habitant de l'Europe de déléguer sa part de
souveraineté à des députés
européens ayant pouvoir pour régler les
problèmes européens. Ainsi serait
réalisé un grand pas vers l'Europe
Fédérale.
Le 17 juillet, chez les mondialistes,
interviendra le dépouillement d'élections
au Congrès des Peuples au cours desquelles 10.000
habitants de la planète, répartis dans une
cinquantaine de pays, auront été
appelés, par correspondance, à élire
deux délégués parmi huit candidats
de nationalités différentes. Ces
électeurs délègueront,
symboliquement, leur souveraineté mondiale
à des " députés mondiaux "
chargés de régler les grands
problèmes de survie de l'humanité : guerre,
faim, pollution ...
Cette élection est, là, totalement
transnationale : aucune considération de
nationalité n'intervient, ni pour le candidat, ni
pour l'électeur, seule compte l'idée
défendue par chaque candidat.
Ces Délégués au Congrès
des Peuples n'ont, bien évidemment, aucun pouvoir,
mais les députés européens ont-ils
un quelconque réel pouvoir ?
Cette élection au Congrès des Peuples
reste symbolique, mais elle démontre un
état d'esprit, une volonté politique. Par
ce " travail de laboratoire ", les mondialistes prouvent
qu'une telle élection transnational, au niveau
mondial, est réellement possible. Une
véritable Chambre du Peuple Mondial pourrait dont
être élue qui, avec l'ONU, Sénat
Mondial, constituerait ce Parlement Mondial qui fait
aujourd'hui tellement défaut à
l'humanité pour résoudre ses
problèmes de survie.