|
||||||||
une réponse appropriée au mal-développement. |
||||||||
La division la plus intolérable entre les hommes est celle qui est fondée sur leur capacité de se nourrir. Car, pouvoir se nourrir conditionne toutes les autres possibilités de conquête de la liberté et d'épanouissement des individus et des sociétés. Au paroxysme de la "guerre froide", dans les années 50, les "CITOYENS DU MONDE", avec Josué de CASTRO, Lord BOYD ORR, l'Abbé PIERRE, René DUMONT, Michel CEPEDE et Robert BURON... ont été les premiers à percevoir et à dénoncer le scandale mondial de l'inégalité devant la nourriture. Leurs analyses sont allées le plus loin dans la définition des causes, et, en conséquence, les Citoyens du Monde sont allés le plus loin dans la nature des remèdes proposés en créant SOLIDARITE MONDIALE CONTRE LA FAIM. Solidarité Mondiale se propose, au travers de sa pratique d'initiation au développement, non seulement de réunir les conditions propices à l'amélioration de situations locales ("projets"), mais aussi d'institutionnaliser un principe de démocratie fédéraliste à l'échelle mondiale. Répondant à l'analyse des Citoyens du Monde selon laquelle la division anachronique de la planète en Etats absolument souverains conforte la compétition sauvage, l'épanouissement d'idéologies impérialistes ou totalitaires, la confiscation par une minorité des ressources du globe, la négation des Droits de l'Homme, la course aux armements et la dégradation de la biosphère, Solidarité Mondiale amorce en contre-pied une pratique de solidarité indépendante des Etats et des groupes de pression de tous acabits. Face aux pouvoirs économiques multinationaux, il a le projet ambitieux de se mettre en mesure d'opposer un jour la volonté transnationale des peuples à choisir librement leur propre modèle de développement. Au plan institutionnel, la constitution d'unités géographiques homogènes sous les aspects écologique, socio-économique et culturel, animés d'une vie démocratique et fédérées dans l'Assemblée Fédérale de Solidarité Mondiale devra permettre de jeter les bases d'une exploitation raisonnée des ressources (développement autocentrés, économies endogènes) en préservant l'identité des populations. Au plan de l'individu, la pratique de Solidarité Mondiale sera particulièrement éducative : chaque bénéficiaire d'un projet usera, s'il est membre, de sa souveraineté individuelle à l'intérieur de Solidarité Mondiale dont il sera mutuellement propriétaire avec les autres. Le pêcheur malgache saura que le paysan brésilien et l'artisan thaïlandais l'ont aidé à améliorer ses conditions de vie, et réciproquement. De la sorte, s'introduira peu à peu la conscience de subsister sur une même planète dont les fruits doivent être répartis équitablement. C'est bien cette mutation de conscience dont l'humanité a besoin pour accéder au stade de développement harmonieux dont elle a d'ores et déjà les moyens techniques. Et ainsi se résume bien l'originalité profonde de Solidarité Mondiale : tendre à ce que les hommes prennent en charge aussi bien leur autosubsistance que la maîtrise définitive de leur pouvoir de choisir. |
||||||||
|